Ce matin, je me sens lourd.
Collé.
Comme si mon corps refusait d’avancer.
Je regarde ce vide en moi, cette perte d’élan.
C’est comme une glaise intérieure.
Rien n’avance, rien ne s’accroche.
Pas d’envie.
Juste une fatigue dense, épaisse, qui ne vient pas du manque de sommeil.
Une sorte de brouillard interne.
Une inertie.
Hier encore, je faisais du vélo, ça allait mieux.
Le mouvement aide.
Mais là, au réveil, tout se referme.
Le corps pèse.
L’esprit tourne.
Il cherche des solutions, sans jamais passer à l’action.
Ça tourne en boucle.
Je reconnais cet état.
Une forme de dissociation.
Comme autrefois, quand je me coupais du réel par d’autres moyens.
Aujourd’hui, ce n’est plus le haschich,
c’est juste le mental qui cherche une sortie pendant que le corps s’enfonce.
C’est une fatigue sans cause précise.
Une lassitude qui prend racine plus loin que le présent.
Un besoin de pause que je ne sais pas encore écouter.
Alors j’écris.
Pour ne pas m’y perdre tout à fait.



