#Boucles #Arène #Loops #Spins
Quand je glisse cette arène, je ne le sais pas.
Quand j’y suis, je ne vois plus le jour.
L’esprit s’agite.
Il cherche des solutions à des problèmes… qu’il a lui-même créés.
Des scénarios de secours s’enchaînent.
Je m’isole dedans. Je me coupe des gens autour.
Je m’évade dans des sorties de secours…
qui sont elles-mêmes des détours, des labyrinthes, des impasses.
Puis je reviens. Je reconsidère tout.
Mais la souffrance, elle, ne se calme pas.
Elle s’installe.
Elle grandit.
Mon souffle devient court. Mon ventre se serre.
La fuite recommence.
Et dans cette fuite, j’abandonne tout ce que je suis.
Je me raccroche à des illusions de renouveau.
Je m’invente des départs, des directions, des solutions…
qui, au fond, sont encore des formes déguisées de la même boucle.
Il y a des moments où je pourrais tout quitter.
Sans savoir où aller.
Juste partir. M’arracher à moi-même.
Et ça recommence.
Un jour. Deux jours. Plusieurs.
Les boucles. Toujours.
Mon système nerveux fatigue.
Je commence même à croire à mes histoires.
Je me raconte des élans de vérité…
mais je suis encore là, en train de tourner, dans une arène habitée par mes propres fantômes.
Si on me demande si ça va.
Je dis “oui”.