Je me coupe des autres, un peu, puis plus encore.
Pas volontairement.
Mais parce que la peur de souffrir est plus forte que le lien.
Peur de perdre.
Peur de perdre ceux que je crois aimer.
Et peur que, si je m’ouvre, quelque chose en moi ne supporte pas ce qu’il va ressentir.
Alors je me raconte des histoires.
Je rends les choses douces, lisses, acceptables.
Je joue un rôle. Celui de “comme tout le monde”.
Du moins..j’essaye. Souvent en soirée je dois m’écarter .
Je me fonds dans les croyances des autres,
pour me convaincre que je pense comme eux.
Mais je laisse toujours une porte de secours ouverte.
Une partie de moi qui reste prête à fuir sans poser de questions.