Je ne cherche pas à “aller mieux”, comme prendre une direction vers ce que je pourrais concevoir comme un « aller mieux »
Pas comme on cherche à guérir vite, à régler un problème, à tourner une page.
Je ne suis pas dans une course vers un mieux-être.
Je suis dans un espace plus flou. Plus lent.
Celui où on apprend à composer avec ce qui est là, même quand on ne le comprend pas.
Je vis avec des états que je ne contrôle pas.
Des replis. Des absences. Des fermetures.
Parfois une colère, parfois une fatigue sans fond.
Parfois rien du tout, juste une absence de moi-même.
Je n’essaie plus de les fuir ni de les stopper
Je commence à les nommer, à les regarder, à les traverser.
Les observer sans attendre qu’ils disparaissent.(quand je peux)
Mais pour qu’ils aient leur juste place, dans mon espace intérieur.
Je ne suis pas figé.
Même si ça y ressemble.
Même si tout en moi semble arrêté.
En observant minutieusement, quelque chose bouge.
Pas à la surface. Pas dans le comportement.
Mais en profondeur. Dans des zones lentes, intimes, silencieuses.
Comme un sol qui se réchauffe doucement sous la glace.
C’est peut-être ça, le vrai mouvement :
accepter de ne pas forcer, de ne pas brusquer le vivant.
Juste accompagner ce qui revient, morceau par morceau.
Peut-être que sentir à nouveau commence par là :
Accepter d’avoir été absent, longtemps.
Et s’offrir l’espace de revenir, sans se presser.